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Premiers écrits sur

le Château

C’est au Xe siècle qu’apparaissent les premiers textes connus parlant du "Balcium Castrum" et d’un seigneur, Pons le Jeune.

Situé au cœur de la Provence, le Château des Baux est une ancienne forteresse médiévale campée sur son éperon rocheux.

Cette situation du plateau des Baux, naturellement perché et retranché, permettait de pouvoir observer les environs et de se protéger, ce qui explique sans doute qu’il ait été occupé très tôt et presque en continu jusqu’à nos jours.

Le site du Château a été habité presque en continu de la Préhistoire à nos jours. Selon la légende, la Maison des Baux descend du roi mage Balthazar, Bautezar en provençal.

C’est pourquoi les armes des seigneurs des Baux comprennent une comète à seize rais d’argent, l’étoile que suivirent les rois mages, et leur devise « A l’asard Bautezar », c’est-à-dire « au hasard Balthazar ».

La première mention des Baux est faite dans une charte de donation dans laquelle le nom de Pons le Jeune apparait. Mais c’est son petit-fils Hugues qui, vers 1030, prend pour la première fois le patronyme des Baux.

1145

Début des guerres

baussenques

Au Moyen Âge, la lignée des Baux est une des grandes familles provençales. À l’origine, les terres des Baux étaient concentrées sur les villes d’Arles et de Marignane.

Au XIle siècle, l’unique héritière du comté de Provence épouse le comte de Barcelone. La Provence passe ainsi sous l’autorité de la dynastie catalane.

Cette autorité est d’abord vivement contestée en particulier par les seigneurs des Baux. Raymond des Baux, époux d’Etiennette de Provence, revendique en effet une part de l’héritage.

C’est ce qui engendre entre 1144 et 1162, trois courts conflits appelés « les guerres baussenques ».

 

1200

Des Travaux

de grande envergure

Les seigneurs Hugues III et Barral Ier des Baux lancent à leurs époques une grande campagne de travaux.

Le château est en grande partie reconstruit pour en faire une forteresse plus efficace et plus prestigieuse.

La fortification est remplacée par un donjon qui profite de la configuration naturelle du rocher et sert d’appui aux autres bâtiments du château.

La Maison des Baux est alors maîtresse de 79 villes ou places fortes appelées « les terres Baussenques », démontrant ainsi leur puissance.

Cette dynastie marque l’histoire de la Provence par l’influence et la personnalité de ses seigneurs rebelles et guerriers.

1386

Raymond

de Turenne

Ce siècle est celui de Raymond de Turenne, seigneur des Baux.

Dans les premières années de son règne, Raymond de Turenne est connu pour avoir soutenu le pouvoir royal. Puis, ignoré par tous de son soutien, il se révolte, défiant la cour de Provence et le pouvoir pontifical.

Seigneur cynique et sanglant, il est condamné à mort et excommunié.

Mais, se moquant de ces sentences, il s’entoure entre 1386 et 1398, de pillards, attaquant et incendiant villes et villages. Il est resté ainsi tristement célèbre sous le nom de « fléau de la Provence ».

1426

Une fois

la lignée des Baux éteinte

Alix des Baux est la dernière héritière des terres Baussenques. À sa mort en 1426, elle lègue par testament ses terres à un lointain parent, le duc Guillermo d’Andria.

À la suite de sièges et de guerres, la Seigneurie a fini par échouer par héritage à René d’Anjou, dit « le bon roi René ».

Au décès de ce dernier en 1480 les possessions passent aux mains de Charles III du Maine neveu du Roi René, qui mourut en décembre 1481, la Provence et les Baux sont alors rattachés au Royaume de France entrant ainsi dans le domaine royal.

Au début du XVIe siècle, une période faste débute pour la Cité. Les bâtiments résidentiels du Château sont en partie reconstruits.

Montmorency restaure le château en ruines et introduit l’architecture de la Renaissance italienne en Provence.

1631

Les Baux

fiefs des rebelles

Les guerres de religion menacent cette paix éphémère et les Baux, devenus un des foyers du protestantisme déjà sous la famille Manville 1571, sont désormais considérés avec défiance par les représentants du Roi.

En 1631, la forteresse est de nouveau aux mains des insurgés. En effet, la décision royale de supprimer le Parlement de Provence, a provoqué une révolte à Aix-en-Provence, menée par Gaston d’Orléans contre son frère Louis XIII. Arrêtés par le Prince de Condé, certains rebelles s’enfuient et se réfugient aux Baux.

Richelieu décide alors d’anéantir cette place contestataire et donne ordre d’assiéger la ville. Malgré une défense héroïque de 27 jours, les portes finissent par s’ouvrir. Las des guerres et des pillages, les habitants des Baux demandent d’eux-mêmes la destruction des remparts. À la poudre et à la pioche, les hauts murs sont démantelés et la citadelle des Baux se rend définitivement au pouvoir royal.

En 1642, le fief des Baux est érigé en marquisat et offert à Honoré II de Grimaldi par Louis XIII pour le remercier d’avoir chassé les Espagnols de Monaco. Celui-ci transmettra à ses descendants le titre de Marquis des Baux dont le Prince Albert de Monaco est l’actuel détenteur.

Appauvri par la perte de son rôle politique et militaire, le village des Baux voit sa population diminuer, passant de 3 000 habitants au XIIIe siècle à 400 à la fin du XIXe.

La citadelle désertée n’est plus qu’une cité morte. Seuls les grands poètes provençaux, comme Frédéric Mistral ou Alphonse Daudet, défendent encore ces ruines.

1821

Retour

en grâce

Il faut attendre le début du XIXe siècle pour que la citadelle des Baux sorte de l’oubli.

Une découverte scientifique attire l’attention sur ce bourg devenu village : un chimiste dénommé Berthier trouve dans les environs une roche rouge qui permet de produire l’aluminium. Il la baptiste bauxite.

En 1945, l’ouverture du célèbre restaurant L’Oustau de Baumanière ouvert par Raymond Thuillier, attire chefs d’États, artistes et personnages célèbres.

Leur venue marque la redécouverte des Baux par un large public sensible au caractère unique de ce lieu.

 

2007

Machines de siège

En 2007, 3 machines de sièges, reconstitutions modernes d’après des dessins médiévaux, sont mises en place : le grand trébuchet, le bélier et la baliste.

Le trébuchet du Château des Baux, qui mesure 17 mètres de haut, est un modèle unique en Europe doté d’un système d’armement à roue de carrier contrairement aux trébuchets plus basiques avec un armement à treuil.

2025

Les Baux

aujourd'hui

Les Baux-de-Provence ont hérité d’un riche patrimoine dont deux millions de visiteurs jouissent chaque année.

La gastronomie, le terroir, le raffinement, l’art de vivre à la provençale et la protection de la nature sont désormais les maîtres-mots du village.